Apprivoiser son sommeil

Première partie

Se tenir loin des a priori pourrait être un mot d’ordre intéressant concernant le sommeil.

« Je ne dors pas bien, pas assez, j’ai du mal à m’endormir, je me réveille dans la nuit, je me réveille trop tôt le matin, j’ai l’impression de blanchir ma nuit, je ne me sens pas reposé … »
Derrière ces mots, souvent, il y a une situation « bloquée » dans un a priori sur notre sommeil et comment nous pensons qu’il devrait être. L’impression est une chose mais il arrive qu’elle cache une réalité un peu différente. Nettement plus positive qu’on ne l’aurait cru au premier abord tant quant aux perspectives de changements qu’à celles de récupération.

Car oui, on peut se réveiller souvent la nuit, avoir l’impression de ne pas dormir du tout … etc., mais non, tout n’est pas si simple et rien n’est perdu.

Le sommeil est un peu comme une sirène. Il nous appelle et parfois plus on croit s’en approcher et plus on s’en éloigne…
Cela dépend souvent de notre insistance. Et de notre contrariété à ne pas nous endormir  comme nous le souhaiterions.

Alors que pour apprivoiser son sommeil il vaudrait mieux prendre exactement le contre-pied de cela. Pour mieux dormir : accepter tranquillement que parfois notre sommeil en « décide » autrement.
Que parfois malgré une nuit insatisfaisante une sieste suffira tout à fait à rétablir l’équilibre.
Une petite sieste de 5, 10, 20 minutes selon ce qu’il est possible de mettre en place. Une grande sieste d’une ou deux heures si on le peut. Parfois le sommeil se déplace, tout simplement. Juste pour un temps ou de façon durable, comme lorsqu’on prend de l’âge. Et notre capacité d’adaptation à ses mouvements pourra faire la différence.
Parfois juste avec une sieste.
Parfois avec cinq minutes de pause seulement.
La capacité d’adaptation est un atout que l’on va travailler à renforcer avec la sophrologie.

Alors essayons de nous écouter un peu mieux, oublions les sirènes et tachons d’accueillir aussi l’insomnie éventuelle comme autre chose qu’une ennemie. Plutôt comme un signe de notre corps, une invitation à l’écouter et chercher à comprendre pourquoi nous recevons ce signe. Nous tenir en posture d’accueil.
Ce changement de posture peut changer notre point de vue.
C’est ce que l’on va chercher à produire également en sophrologie, ce pas de coté sur la situation qui permet de la voir d’un œil neuf, sans a priori, et qui nous donne accès à de nouvelles ressources.

Comment ?

Quelques règles sont essentielles. Une fois mises en place et suffisamment respectées, elles permettront à chacun d’améliorer nettement sa qualité de sommeil. Parmi ces règles certaines tiennent avant tout du bon sens. Vous retrouverez la majeure partie d’entre elles dans le carnet :
« Sommeil, un carnet pour mieux comprendre » de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance. Un carnet d’informations scientifiques incontournable sur le sujet, élaboré par des experts.

Le Conseil Scientifique de l’INSV apporte les expertises nécessaires à la conception, au développement et à la réalisation des contenus d’outils et supports développés par l’INSV. Le Conseil joue un rôle notable dans l’orientation, la conception et la coordination de l’enquête annuelle diligentée par l’INSV et assurée par un institut de sondage réputé. Les résultats de cette enquête d’opinion sont présentés chaque année à l’occasion de la conférence
de presse annonçant la Journée du Sommeil®.

D’autres règles d’hygiène du sommeil sont issues de techniques de sophrologie comme la détente, la respiration et la visualisation et sont préconisées par des spécialistes comme Caroline Rome, attachée au Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu de Paris et chargée des groupes de rééducation sommeil, également intervenante à H.E.C. sur les rythmes des managers.

Pour une bonne hygiène du sommeil : 

  • Se tenir loin des a priori, à l’écoute de son corps
  • Préparer sa nuit dès le matin et avoir une activité physique quotidienne
  • Faire la sieste
  • Manger et boire léger le soir, en laissant deux heures entre le repas et le coucher
  • Faire une coupure jour-nuit : se distraire en évitant les écrans
  • Avoir des horaires réguliers, un rituel du soir et se coucher dans une chambre accueillante
  • Se détendre
  • Respirer profondément et lentement
  • Visualiser du calme
Anne Debien

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